LA GASTRONOMIE DURABLE, UNE INVITATION À SE RÉGALER, DE MANIÈRE SAINE ET DURABLE

Un mouvement qui fait chaque jour plus d’adeptes parmi les gens qui ont décidé de valoriser une alimentation favorisant la diversité naturelle et culturelle de la planète, dans le respect de l’environnement. Venez découvrir la gastronomie durable au Chili !

Récolte de carottes du potager.

Photo: [@gastronomicprojects]

Ce 18 juin, les Nations unies vous invitent à célébrer la Journée de la gastronomie durable, à laquelle plus d’une centaine de pays adhèrent. Mais qu’en est-il de cette tendance ? Existe-t-il dans notre pays des lieux où l’on peut manger de bons plats élaborés avec des technologies durables ?

Nous vous présentons l’essentiel de ce mouvement qui nous invite à être plus conscients et respectueux de ce que nous mangeons et de l’environnement qui le produit, tout en encourageant le commerce équitable qui permet de nous le fournir.

Cette femme chef cuisine à l’air libre avec des produits du potager.

Photo:[@chefmiriamcozar]

L’appel à manger de manière « durable » et respectueuse

Combien de fois avez-vous goûté différentes saveurs sans penser à leur provenance, à tout le travail nécessaire à leur fabrication ou, plus encore, à l’impact environnemental de la consommation d’un produit exotique provenant de terres lointaines ?

Dans la gastronomie durable, de plus en plus visible aujourd’hui, tous ces aspects sont pris en compte au moment de proposer un plat. Il y a d’abord les ingrédients, leur provenance et leur mode de culture, ainsi que l’énergie investie jusqu’à leur arrivée dans les supermarchés.

Tomate du potager.

Photo:[@pakakunarestaurante]

Choisir des aliments de saison permet de réduire l’impact environnemental de leur production. Bien qu’il soit possible de consommer un produit hors saison, par exemple une pastèque pendant les mois froids, son empreinte carbone est néanmoins plus élevée.

En d’autres termes, manger de manière plus durable ne tient pas seulement compte de la nourriture, mais aussi de tous les processus et de toutes les personnes qui y sont liés.

En outre, la gastronomie durable envisage l’utilisation de l’eau de manière plus efficace, en misant sur la réduction des quantités utilisées et sa réutilisation, quand il est possible de le faire.

Panier de produits du commerce équitable.

Photo:[@cancaritx]

De cette façon, le développement de cet art culinaire prend en compte les aspects sociaux, environnementaux et économiques. Ça commence par la façon dont nous produisons les aliments, leur origine, leur emballage, la façon dont nous les cuisinons, en tenant compte des temps de cuisson, des économies d’énergie, de la consommation d’eau et des déchets.

Les traditions locales dans la gastronomie durable

Et que dire des produits locaux ? Bien sûr ! La gastronomie durable respecte les traditions de chaque lieu, et donne leur importance aux producteurs régionaux.

Ce type de gastronomie au Chili mélange des aliments issus de la tradition indigène et de l’apport colonial espagnol, en combinant des ingrédients, des coutumes et des habitudes culinaires.

Comme notre traditionnelle « Cazuela » (plat de viande et de légumes dans un bouillon aux herbes) par exemple ! Qui ne l’a pas goûtée ? Et qui ne connaît pas les « porotos granados » (plat végétarien traditionnel dans le style du cassoulet)? Les ingrédients typiques de leurs recettes sont les pommes de terre, le potiron, les haricots, le merkén (piment moulu d’origine indigène), l’oignon et la tomate, entre autres.

Et en ce qui concerne les fruits, le Chili en est un grand producteur ! Compte tenu des conditions climatiques de ses vallées et de sa géographie, il est connu surtout pour son raisin, ses pêches, ses avocats et ses pommes.

La plupart de ces produits peuvent être stockés ou déshydratés tout au long de l’année, contribuant ainsi à la conservation des aliments et à la préservation de la faune et la flore, deux concepts essentiels de la gastronomie durable.

Déshydrateurs et fours solaires, deux technologies de gastronomie durable au Chili

Séchage de figues dans un déshydrateur solaire rustique

Photo:[@christophe_pouplard]

Utiliser le soleil, une énergie propre, gratuite et illimitée, pour cuire, conserver et sécher les aliments est devenu une tendance et une coutume dans certains secteurs de notre pays.

Si vous n’aviez pas entendu parler de cet ustensile de plus en plus apprécié et typique de la gastronomie durable, nous vous présentons le « séchoir solaire » ou déshydrateur, une initiative qui prend de l’importance dans différentes régions du Chili, surtout dans le nord du pays étant donné le rayonnement auquel il est exposé tout au long de l’année.

Déshydrateur solaire de fruits

Photo:[@ kss_kit_secador_solar]

Avez-vous déjà mangé des bananes, des ananas, des pommes ou encore des abricots déshydratés ? Au-delà de son aspect hautement nutritif et de ses saveurs délicates, cette technologie permet non seulement de conserver les aliments pendant des mois, mais aussi de garantir une alimentation de qualité grâce à une méthode écologique et respectueuse de l’environnement.

Bocaux de fruits déshydratés.

Photo:[@belloynoble]

Il en va de même pour le four solaire, une autre initiative nationale, très tendance en ce moment, qui a été peu à peu perfectionnée dans notre pays pendant plus de 20 ans, devenant ainsi l’un des principaux projets d’Amérique latine à appliquer cette technologie.

Cuisson d’une casserole de soupe sur une cuisinière solaire.

Photo:[@feboasoma.cba]

C’est un entreprenariat économique et très écologique puisqu’il n’utilise pas de bois, de charbon, de gaz ou d’électricité.

À tel point que le gouvernement chilien a subventionné des programmes de mise en place des fours solaires dans le désert d’Atacama afin de les intégrer effectivement dans les communautés du nord du pays.

Cet homme prépare le repas sur une cuisinière solaire.

Photo:[@mercadopax_uy]

Nous vous invitons à oser de petits changements ! La gastronomie durable est une partie de l’âme des communautés, il est de notre devoir de la faire évoluer et de la faire connaître davantage. Continuons à respecter et à prendre soin de notre planète !